Le protestantisme

Outre les convictions communes à tous les chrétiens, exprimées dans les credos de l’Eglise primitive, les protestants se reconnaissent dans les six affirmations suivantes :

“A Dieu seul la gloire”

Rien n’est sacré, divin ou absolu en dehors de Dieu, affirment les protestants.

Ils sont donc vigilants envers tout parti, valeur, idéologie, ou entreprise humaine prétendant revêtir un caractère absolu, intangible ou universel.

Parce que Dieu est un Dieu de liberté, qui appelle une libre réponse de la part de l’être humain, les protestants sont favorables à un système social qui respecte la pluralité et la liberté des consciences.

“La grâce seule”

Les protestants affirment que la valeur d’une personne ne dépend ni de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social, mais de l’amour gratuit de Dieu qui confère à chaque être humain un prix inestimable.

L’Homme n’a donc pas à mériter son salut en essayant de plaire à Dieu.

Dieu lui fait grâce, sans condition. Cet amour gratuit de Dieu rend l’Homme apte, à son tour, à aimer ses semblables, gratuitement.

“L’essentiel, c’est la foi”

La foi naît de la rencontre personnelle avec Dieu.

Cette rencontre peut surgir brusquement dans la vie d’un individu. Le plus souvent, elle est issue d’un long cheminement parsemé de doutes et d’interrogations.

Mais la foi est offerte par Dieu, sans condition.

Tout être humain est appelé à la recevoir dans la liberté. Elle est la réponse humaine à la déclaration d’amour faite à tous par Dieu, dans la parole biblique, en Jésus-Christ.

“La Bible seule”

Les chrétiens protestants ne reconnaissent que la seule autorité de la Bible.

Elle seule peut nourrir leur foi ; elle est la référence dernière en matière théologique, éthique, institutionnelle. A travers les témoignages humains qu’elle nous transmet, la Bible est la Parole de Dieu. 

Les textes bibliques dessinent des principes généraux à partir desquels chaque protestant, pour ce qui le concerne, et chaque Eglise, collégialement, tracent l’espace de leur fidélité.

“Se réformer sans cesse”

Les Églises rassemblent dans une même foi et espérance tous ceux (hommes, femmes et enfants), qui confessent explicitement le Dieu de Jésus-Christ comme celui qui donne sens à leur vie.

Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. “Elles peuvent se tromper” disait Luther. En référence à l’Évangile, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique et interrogateur sur leur propre fonctionnement. Chacun doit y prendre sa part de responsabilité et être témoin de la fidélité à la parole divine.

“Le sacerdoce universel”

Parmi les principes les plus novateurs de la Réforme, le sacerdoce universel des croyants instaure une place identique, au sein de l’Église, à chaque baptisé.

Pasteurs et laïcs se partagent la gouvernance de l’Eglise. Les pasteurs n’ont pas de statut à part dans l’Église. Ils y exercent une fonction particulière à laquelle des études universitaires de théologie les ont conduits.

Dans un esprit d’unité, ils assurent en particulier le service de la prédication et des sacrements, l’animation de la communauté au sein de laquelle ils exercent leur ministère, l’accompagnement, l’écoute, et la formation théologique de ses membres.

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