L’aumônier de prison est avant tout un écoutant, première attente de la personne détenue. Il recueille et favorise la parole de la personne visitée qui exprime ses souffrances, ses désirs, ses espoirs.
Il est aussi un témoin qui apporte des encouragements, de petites lumières sur le sentier de foi du détenu, le plus souvent incertain et chaotique.
Il peut devenir un compagnon qui guide le détenu dans sa recherche de sens, dans sa quête de Dieu, dans son désir d’être reconnu comme une personne unique quel que soit son passé.
Il est un aussi un médiateur présent auprès du détenu, pour lui signifier que Dieu et l’Église portent sur lui un regard compatissant et plein d’espérance.
Il est aussi un animateur des moments spirituels de culte, de prière, de chants, d’études bibliques et de débats.
On peut citer l’exemple d’un détenu dont la foi est profonde et qui cite souvent des versets bibliques : nous lui avons déjà proposé (avec succès), d’assurer la méditation d’un dimanche matin.
Mon homologue catholique et moi-même agissons ensemble, souvent rejoints par deux amis catholiques, et nous nous séparons pour les visites en cellule.
Notre mission ne peut s’évaluer au résultat : apporter une paix de l’esprit et une espérance à ceux que nous rencontrons est aussi gratifiant pour eux que pour nous.